Mon élan est de partager comment Visions Collectives et ses membres mettent l’Intelligence Collective au service d’autres personnes, groupes et associations qui défendent des causes qui nous sont chères.

L’histoire commence sous l’impulsion de Yaël, membre de l’association, du cercle des sages et du cercle ADN. Elle commence à partager son vécu et son implication auprès d’activistes pour la paix et dans un collectif de femmes, Les Tisseuses de Paix. Ces échanges donnent lieu à des temps de partage, d’échange et de soutien informel mais aussi à un temps de codev dans le cercle ADN.

L’idée de témoigner sur ces expériences prend forme, et plusieurs visioconférences voient le jour. Yaël témoigne de son vécu lors d’un voyage en Israël et d’un séminaire en Allemagne avec des activistes pour la paix. Elle est soutenue et accompagné par Régis, également membre de l’asso, du cercle des sages et du cercle ADN pour préparer les témoignages, faciliter le temps de partage et débriefer.

Peu après, une rencontre a lieu entre le cercle des sages et une jeune Palestinienne d’Israël. Au-delà de l’écoute du partage et des émotions, la question du rôle que l’Intelligence Collective peut jouer pour soutenir cette cause et les personnes engagées émerge : « Et nous, que pouvons-nous faire ? Avons-nous l’élan de le faire ? » À ce moment-là, nous répondons ‘oui’, même si nous ne savons pas encore vraiment à quoi.

Le lien se tisse naturellement avec le collectif Les Tisseuses de Paix, qui se définissent sous la plume d’Alexandra : « Nous sommes des femmes françaises juives, chrétiennes et musulmanes, et nous échangeons régulièrement par Zoom depuis le 7 octobre. C’est un espace d’écoute empathique, en lien avec ce qui se passe en Israël Palestine et aussi en France. Ce groupe est un grand soutien pour chacune d’entre nous, et nous aide à naviguer dans cette immense complexité du monde. Nous écouter nous permet de mieux nous comprendre et de nous rencontrer dans notre humanité commune.»

Ces femmes souhaitent créer un lien au-delà du cercle avec leurs familles (conjoints, enfants) lors d’un week-end de partage, de réflexion et de convivialité. En écho à ce qui a déjà été partagé, Yaël me propose de faciliter la préparation et les temps de partage de ce week-end. Plusieurs rencontres avec quelques tisseuses auront lieu pour préparer en commençant par partager l’intention ou plutôt les intentions : « vivre quelque chose ensemble, inclure les conjoints, participer à quelque chose de plus grand, se relier de cœur en cœur, créer un espace pépinière pour faire émerger des actions et des projets. »

De ce temps de préparation émerge également la question générative : « Comment je vis aujourd’hui la situation en France et en Israël/Palestine ? Comment faire pour être dans la solidarité et le soutien entre nous ? Comment faire individuellement et comment faire ensemble ? »

Au fil du temps, l’articulation des temps facilités et de temps partagés dans le groupe s’ajuste. Les temps facilités se concentrent sur 2 moments en particulier : l’ouverture, le cadre de la journée et l’installation de l’espace contenant. Et d’autre part, le temps de convergence vers des actions concrète et la clôture de cet espace particulier.

Lors du week-end, nous posons dans le cadre que la facilitation fait partie des actions de Visions Collectives. Cela nous permet de dire quelques mots sur l’association, sur l’Intelligence Collective, et sur le cadre. Dès l’ouverture, des échanges d’une grande intensité permettent de partager les vécus respectifs et d’installer un espace de confiance et de partage.

Dans le temps de convergence outre l’envie de poursuivre les rencontres, les actions mentionnées tournent beaucoup autour de la communication et du témoignage. Cela est exprimé à nouveau sous la plume d’Alexandra :

« Nous nous sentons appelées à partager un peu de ce que nous vivons, de notre amitié, de nos réflexions, des petites graines que nous essayons de planter autour de nous. Notre approche n’est pas politique mais purement humaine. Nous sommes juste des femmes qui disent ce qu’elles voient, ressentent, leurs questionnements, leurs colères, leurs espoirs, leur besoin d’agir, et quelles forces elles tirent de leurs traditions spirituelles millénaires. Nous voulons clamer qu’envers et contre tout, le seul camp que nous choisirons ensemble est celui de la paix et de la Vie. Nous nous lançons donc dans la grande aventure du podcast, traitant de plusieurs thèmes autour de ce qui se passe au Proche-Orient mais aussi dans notre pays. Nous commençons par le voyage de Yaël, franco israélienne, en voyage en Israël au mois de septembre pour trois semaines.  Elle a voulu rejoindre sa famille dans ce temps difficile et aussi donner main forte aux activistes de paix. Elle nous partage ce qu’elle voit de la société israélienne, ses questionnements, la fatigue et la persévérance des activistes de paix, du désespoir, et aussi quelques lueurs d’espérance. Elle est accompagnée dans ce voyage audio par Melissa, une amie musulmane du collectif. »

Voici comment sont nés les podcasts que vous pouvez écouter dans les deux premiers épisodes :

Pourquoi est-il important pour nous que cette action apparaisse comme une action Visions Collectives’ ?

Lorsque j’évoque le fait que la préparation et la facilitation de ce week-end est une activité qui rentre dans le cadre des actions de Visions Collectives j’ai ressenti comme une libération de l’énergie de faire. Avec le recul il me semble que tout d’abord cela donne à l’association sa juste place, comme si une pièce essentielle du puzzle devenait visible. C’est parce que notre association est une association de lien que cette aventure est devenue possible. Ensuite en nommant l’association cela élimine tout un tas de questions parasites autour de la légitimité, la valeur et la valorisation des contributions ou des redevabilités. Enfin quoi qu’il se passe lors de la facilitation les cercles de l’association sont des lieux qui permettent de remettre en circulation les émotions, les énergies et les réflexions sur la facilitation ce qui est très sécurisant.

Nous espérons vivement que cet article donnera envie de témoigner de leurs expériences à tous ceux qui mettent l’Intelligence Collective et leurs talents de facilitation au service des autres.

 

Cet article est écrit par Régis de Charette en écho et avec toute la confiance pour la résonance et la mise en mots de Yaël Gronner